BAC A SABLE
Collectage de paroles et images
Démarche de L’image qui Parle
Le projet de L’image qui Parle s’est construit autour d’une idée essentielle qui est le souhait que les personnes se rencontrent sur un territoire. Aller à la rencontre des gens. Pour cela, la parole est le moyen essentiel.
D’où l’importance du collectage de paroles qui est le fil conducteur de l’association.
Elle permet la valorisation des territoires ; prendre le temps de construire une rencontre, trouver la manière la plus sensible, la plus respectueuse d’aborder les personnes, raconter une vie, une histoire.
Ce travail autour de la parole, du collectage et de l’image est présent en permanence dans la vie de l’association. C’est son identité.
Le collectage permet d’écouter l’autre, de reconnaître son histoire. La personne est actrice de ce qu’elle raconte et le transmet au collecteur qui se doit de la retranscrire au plus juste. Cette parole est transmise à d’autres par les créations artistiques. C’est un support essentiel à la rencontre, l’échange et c’est l’occasion pour certains d’oser s’exprimer. C’est la conservation d’une mémoire locale.
Toutes ces paroles, ces moments d’échanges permettent la rencontre et débouchent souvent sur un projet collectif de mise en scène, en musique, en film …
C’est l’occasion de s’investir dans un projet, d’être reconnu avec ce que nous sommes, de s’intégrer sur un lieu de vie, de proposer, de partager, voire même de se réaliser par une implication dans le projet.
La phase littoral et estuaire ont été réalisées entre 2014 et 2016.
Bac à sable 3ème phase – De la terre dans les oreilles / 2018
Petit Objet Multimédia (Pom)
En janvier 2017, notre territoire change avec la constitution de Guingamp- Paimpol, Armor Argoat Agglomération. Il nous a semblé évident de nous intérroger sur cette nouvelle configuration et d’y voir toute la richesse que cela pouvait apporter dans notre réflexion sur le lien terre/mer, l’identité, l’attachement, la place des jeunes, les difficultés, les paysages, le travail, l’histoire avec un petit « h » et un grand « H »….Quelle forme
Nous souhaitons réaliser une plateforme web qui pourra accueillir des POM (petits objets multimédia). Il s’agira de créer des montages en utilisant plusieurs médiums (liste non exhaustive) : la captation sonore des personnes collectées, la photo, la vidéo, le dessin, la sérigraphie qui aboutiront à la création de petites vidéo associant la parole à de l’image.
Les visiteurs de la plateforme arriveront sur une page avec la carte du territoire dessinée sur laquelle des îcones leur permettront d’accéder à un lieu, un habitant…
Nous travaillons avec des webmasters qui vont rendre cette carte interactive et ainsi le visiteur pourra naviguer d’une Pom à une autre.
La plateforme
Expositions, écoutes collectives, projections, conférences, temps forts et invitations à échanger à partir de ce site dédié à la parole et la photographie constituent les éléments privilégiés d’un échange et d’un partage..
Cette plateforme web va se nourrir au fil des années avec d’autres POM réalisées par différents artistes mais aussi des habitants.
Création de POM par des habitants de GP3A.
Ce projet a reçu le soutien : du Conseil Régional de Bretagne, de l’Europe avec les fonds du programme Feader/Leader, du Conseil Départemental des Côtes d’Armor, de Guingamp Paimpol Armor Argoat Agglomération et le Pays de Guingamp.
Suite en 2019
Une caravane itinérante sur le territoire pour aller à la rencontre des habitants
Son aménagement permettra :
> d’accueillir les habitants dans un cadre intime et de collecter des nouvelles paroles,
> d’y réaliser des captations sonores,
> d’y découvrir le travail photographique (reportage, ateliers…)
Bac à Sable 2ème phase – Estuaire 2016 // Graines de mémoire
Avec Ludovic Souliman – conteur et collecteur de récits de vie
Pour cette deuxième phase, nous avons souhaité travailler avec Ludovic Souliman – artiste conteur, collecteur de récits, auteur et metteur en scène.
Ludovic est allé à la rencontre d’une vingtaine d’habitants autour de l’estuaire pour collecter des paroles. A partir de ces récits il va retranscrire des histoires sous forme de Graines de mémoire.
Le principe : sur une feuille A4, un récit. Cette feuille est pliée en 3 et prendra la forme d’une enveloppe comme une correspondance que nous recevons. Ludovic a écrit 60 graines.
Ces récits permettent un échange, un dialogue entre les gens, une parole individuelle devient collective car on parle d’un souvenir, d’un ressenti, d’une histoire, d’un lieu.
La transmission est importante c’est pourquoi nous avons souhaité que ces paroles puissent être utilisées dans le cadre scolaire.
L’idée est de créer des classes de correspondant de mémoire pour transmettre le vécu des gens d’ici à partir de leur façon de dire, de raconter leurs vies, leurs terres, leurs valeurs, leurs enfances. Les enseignants ont pu faire un travail pédagogique à partir des textes et les élèves ont commencé à collecter la parole dans leur famille.
En parallèle un groupe de lecteurs amateurs rencontrent Ludovic Souliman pour se saisir de ces textes et participer avec les élèves à une restitution sous forme de spectacle.
Dans un second temps, un travail de lecture vivante et théâtralisée a été mené avec les enfants et les lecteurs pour aboutir à un temps fort de paroles et de rencontres à la Sirène de Paimpol.
Ces graines vont ensuite pouvoir être transmises de différentes manières :
Le principe des Graines de mémoire est qu’elles soient transmises par les personnes collectées (à la famille, des amis, des connaissances…), des structures (bibliothèques, cinémas, centre social, cafés…) qui auront été sensibilisés au projet afin qu’ils puissent en parler et ainsi les Graines de mémoire circuleront de la main à la main et partiront sur d’autres territoires sans limitation de temps.
photos prises lors des ateliers avec les élèves de l’école primaire de l’ile de Bréhat, de la classe de 6ème de Monsieur Guern au Collège Chombart de Lauwe de Paimpol et des lecteurs à La Fabrique à Paroles.
Ce projet a reçu le soutien : du Conseil Régional de Bretagne, du Conseil Départemental des Côtes d’Armor, de la Caisse maritime d’allocations familiales, de la réserve parlementaire de notre députée Corinne Erhel et du Pays de Guingamp
Bac à sable 1ère phase – Littoral 2015 // 13 plumes, 2 motos, 1 piano
Film réalisé par Nelly Sabbagh et Lucie Lemaitre de l’association Des Figures
La culture commune de ce territoire s’est construite autour d’un rapport fort des hommes à la mer. Ce projet de développement culturel et social repose sur une réflexion contemporaine de ce rapport à la mer suivant son lieu de vie.
Dans un premier temps, il s’agit de recueillir auprès des habitants du territoire des paroles, des histoires familiales, des récits de vie, qui témoigneront de ce lien à la mer que l’on vive sur le littoral ou dans les terres, que l’on soit jeune ou plus âgé.
Bac à Sable est un projet en 3 phases pour aller à la rencontre des habitants de Paimpol-Goëlo. Ce territoire nous l’avons découpé en 3 zones : le littoral, l’estuaire et le rural.
L’image qui Parle a souhaité travailler pour cette première phase avec Lucie Lemaitre et Nelly Sabbagh de l’association Des Figures.
Depuis mai 2014, elles sont allées à la rencontre avec pour objectif de rentrer en contact avec des jeunes du littoral afin de parler de la mer et qui ils sont avec leur singularité. Rosalie et yaelle élèves en mécanique au Lycée Pierre Loti, Célestin fils et petit-fils de pêcheur, Arthur un amoureux de la pêche au bar… Des personnes très différentes mais qui portent un regard sur le monde, la mer, leur identité..
Tous ces jeunes nous disent vivre une expérience qui leur à permis pour certain de s’ouvrir vers l’extérieur, de se sentir investi, d’être écouter en tant que jeune, de vivre une aventure collective.
Tous disent aussi combien leur rapport à la mer est singulier, familier, familial…. Les interroger sur leur identité, leur culture maritime les renvoie à la question du rapport qu’ils entretiennent avec leur territoire d’habitation. Une telle action a également un impact sur la citoyenneté.
Le film a été conçu, tourné, monté et scénographié entre mai 2014 et février 2015.
Avec le soutien : du Conseil Régional de Bretagne, de l’Europe avec les fonds du programme Feader/Leader, du Conseil Départemental des Côtes d’Armor, de la Caisse maritime d’allocations familiales, de La communauté de communes de Paimpol-Goëlo
Nez en l’air / Pied au sol – 2015
Tiphany Salza est artiste plasticienne. Avec l’association « L’image qui parle » et répondant à une commande de la communauté de communes, elle a travaillé durant plus d’un an à la découverte du massif de Penhoat-Lancerf, un lieu remarquable : montagne, marécage, forêt, landes, rivière et mer mêlés. Elle y a rencontré des gens tout aussi remarquables : ils y travaillent, y habitent, y chassent, y pêchent, s’y promènent, le parcourent, le photographient, le sculptent, s’en souviennent, en prennent soin.
Elle a collecté des images, des sons, des paroles, des réflexions. Le résultat de ce travail est le portrait d’un microcosme complexe, riche et singulier à découvrir en permanence à la maison de l’estuaire de Plourivo. Un dispositif qui a pour nom « Nez en l’air – Pied au sol ».
Le dispositif est en permanence installé à la Maison de L’Estuaire de Plourivo.
« Et avec ceci ? » Histoires à la carte – 2013
Collectage et création artistique de Tiphany et Magaly Salza pour l’ouverture de « La Fabrique à Paroles » en septembre 2013
Installation éphémère en rue à partir d’un collectage réalisé par les soeurs Salza auprès des habitants du quartier de la rue Run-Baëlan
Se mettre derrière le comptoir et monter sur l’échelle décrocher une histoire, ici, c’est accueillir les passants et leur proposer de s’installer pour lire et/ou écouter une histoire (ou en lire une à quelqu’un d’autre pour la partager). C’est un espace intégré au vide-grenier, dans la rue, un espace autour duquel on peut aller et venir, s’arrêter si on le désire et rester le temps qu’on souhaite.
Le vide-grenier (évènement dans lequel s’inscrit ce projet), c’est l’occasion pour ceux qui exposent de se débarrasser d’objets qui les encombrent ou dont ils ne se servent plus en les revendant à d’autres qui leur donneront un second souffle, un autre usage. On découvre un peu de la vie des gens étalée sur les trottoirs, les murets, les tables, les portants…, cette vue interpelle, on s’interroge.